Ma collection au Musée d'Art Moderne
et Contemporain de Genève
MAMCO

 

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Minimal & Conceptual Art Foundation
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my collection
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Les œuvres exposées au
MAMCO, Genève

La liste totale des œuvres de
ma collection

Ma collection d'art minimal & conceptuel s'organise dès la fin des années 60 autour de ce qui pouvait nous être présenté dans ces années là, chez Yvon Lambert et Daniel Templon à Paris, Konrad Fischer et Paul Maenz en Allemagne, Sperone en Italie, John Weber et Léo Castelli à New York.

    J'ai pensé ma collection dans le but de constituer une oeuvre globale, une sorte de puzzle dont chacun des éléments devait correspondre à une des caractéristiques essentielles autour de l'art minimal & conceptuel.

    Au départ mon intérêt pour l'art de cette époque trouvait ses origines dans la célèbre formule de Mies van der Rohe "Less is more" et dans l'idée du readymade de Marcel Duchamp.

    Ma réflexion était qu'au XX ème siècle, parallèlement à une pratique artistique productrice d'oeuvres / objets, de nombreux artistes contribuèrent à alimenter l'histoire de l'art avec des prises de position dont le caractère de plus en plus analytique, a fini par les éloigner de leur traditionnel public amateur d'objets esthétiques au profit d'un public beaucoup plus demandeur de concepts en art.

    De l'esthétique du tableau et de la sculpture je suis passé à une esthétique propre à l'art minimal et conceptuel

    Les volumes géométriques simples de l'art minimal m'intéressent par exemple, parce qu'ils permettent une réflexion sur les données fondamentales propres à la "sculpture" : ses composantes, son statut, son rapport à l'espace; ils ont, à mes yeux, la qualité d'être appréhendés dans un temps réel et immédiatement pour ce qu'ils sont (sans artifices), de même leurs couleurs et matériaux industriels n'exhibent pas les marques de leur histoire, engendrent des "objets" qui ne sont chargés d'aucune émotion d'ordre anthropomorphique. Tout cela associé à ce qui me parait essentiel, une sollicitation particulièredu regard que l'on va porter sur l'oeuvre et une mobilité inédite du spectateur dans l'environnement de la "sculpture".

    Avec l'art conceptuel qui en est par bien des aspects sa continuité logique, les artistes préfèrent accorder plus d'importance aux modalités de conception, de définition et de perception de l'oeuvre d'art plutôt qu'à sa matérialisation. Là, je m'intéresse essentiellement au discours sur et autour de l'oeuvre.

    Grâce aux artistes de ces tendances, je m'attache ainsi à mener globalement une enquête systématique sur l'art lui-même et sa fonction.

    Cette analyse des phénomènes liés à la perception que l'on a d'une oeuvre, des conditions dans lesquelles elle est perçue et des réactions ou engagements qu'elle peut susciter, m'amène également à acquérir les oeuvres d'autres artistes qui, bien qu'ils n'appartiennent pas à la tendance minimale et conceptuelle historique, lui sont généralement associés (certains d'entre eux d'ailleurs plutôt dans une position critique) : Daniel Buren, André Cadere, Claude Rutault, Tania Mouraud, Walter de Maria...

    Personnellement, je refuse toute oeuvre qui ne prendrait pas en compte son espace, son mode de présentation, ses modalités d'acquisition et l'expérience de sa perception.

    L'atelier traditionnel du peintre, sa palette et son chevalet ne me concernant plus depuis longtemps, il n'y a plus de raison non plus pour que je m'intéresse aux oeuvres ayant un cadre, aux sculptures portées par un socle, aux dessins ayant un verre de protection et une jolie "marie-louise", aux cornières ou aux spots directionnels qui me font le même effet que les "réflecteurs à tableaux" accrochés au dessus des paysages impressionnistes... Tous ces éléments constituent le cadre décoratif de l'art, j'ai préféré porter mon intérêt vers un nouveau cadre : celui du contexte architectural, social, idéologique ou psychologique.

    Pour ne plus être un "collectionneur légume" béât d'admiration, je privilégie dans mes choix, les oeuvres qui obligent à repenser la perception (physique ou intellectuelle) que l'on peut avoir d'elles; qui font prendre pleinement conscience des phénomènes (contextuels, idéologiques...) liés à cette perception. En fait les oeuvres qui m'intéressent le plus sont celles qui me laissent une part d'intervention dans leur élaboration, leur réalisation. Je suis ainsi amené à dessiner un "wall drawing" de Sol LeWitt, à mettre en situation une oeuvre de Daniel Buren, à concrétiser un "Statement" de Lawrence Weiner, à discuter avec Ian Wilson, à choisir les toiles à peindre de la même couleur que les murs sur lesquels elles sont accrochées pour les définitions/méthodes de Claude Rutault... et à m'associer aux initiatives d'autres artistes plus contemporains comme Gilles Mahé, Philippe Thomas, Unglee, Matthieu Laurette, François Deck, Antoine Moreau, LMX, Claire Dehove, Jean-Baptiste Farkas (IKHÉA©SERVICES, Glitch)Jean-Baptiste Farkas (IKHÉA©SERVICES, Glitch), Bobig, Yann Sérandour ... ou encore la Société Soussan Ltd...

    En toute logique je me suis donc rapidement aperçu que je ne pouvais adopter une attitude passive devant les oeuvres d'art (leur nature même me poussait à réagir) c'est pourquoi j'ai "construit" ma collection à partir d'une position artistique qui devait servir de point de départ à des discussions, rencontres et manifestations diverses qu'en qualité d'agent d'art je mettais en place dès 1975 dans mon appartement au 26, rue Beaubourg Paris 75003.

    Avec ce statut j'ai pris rapidement conscience qu'il y avait autant d'art dans les réseaux de l'art que dans ses objets, que les contours de l'art étaient devenus l'art lui-même, c'est pourquoi ma collection comprend également les résultats de mes activités d'agent d'art : archives, articles, communication, conférences, éditions, expertises, expositions, interviews, publicité... Toutes ces opérations rattachées directement à l'art, forment, de mon point de vue, une collection beaucoup plus importante que n'importe quelle réunion d'objets d'art parce que l'ensemble ainsi créé - à l'image de ma bibliothèque - représente à la fois le contenu de l'art et sa métaforme possible.

    Depuis toujours je pense que l'art tient moins à la nature conventionnelle de ses objets finis qu'à la façon dont je vais l'inscrire dans des contextes successifs toujours différents c'est pourquoi depuis que je suis séparé des oeuvres de ma collection qui sont au MAMCO, j'ai conçu personnellement mes appartements de la rue Crozatier et de l'avenue Ledru-Rollin en décidant de ne plus y disposer d'objets d'art. J'atteste ainsi qu'un lieu vide d'objets d'art peut accueillir l'archétype même d'un art qui s'est libéré de l'esprit convenu de sa collection pour lui donner un nouveau statut.

    Ma collection s'est ainsi progressivement déplacée des préoccupations touchant à l'esthétique de l'objet industriel (l'art minimal) à l'esthétique du concept (l'art conceptuel) puis à l'esthétique de la périphérie de l'art avec mes actions d'agent d'art/collectionneur qui sont souvent aussi enrichissantes que les oeuvres elles-mêmes.

    Oeuvres au MAMCO : Carl Andre, Art & Language, Robert Barry, Daniel Buren, Victor Burgin, André Cadere, Dan Flavin, Donald Judd, On Kawara, Joseph Kosuth, Sol LeWitt, Walter de Maria, John McCracken, Tania Mouraud, Roman Opalka, Claude Rutault, Bernar Venet, Lawrence Weiner, Ian Wilson.

    Sur le principe de l'accrochage et de l'exposiion.

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    Agent d'art, Expert-conseil
    Expert honoraire près la Cour d'Appel de Paris
    Membre de l'Association Internationale des Critiques d'Art
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